Placée sous le signe de l’Intelligence artificielle, la direction confédérale de la CFE-CGC (Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres) organise un après-midi pour décortiquer l’avancée de cette technologie dans la société et évoquer l’impact sur l’emploi, l’organisation du travail et notre quotidien. Ce colloque se déroulera le jeudi 30 mars de 15h à 18h à la Maison de la Radio, Paris 16 ème .
5 ème syndicat de France avec plus de 160 000 salariés à travers le monde, la CFE-CGC souhaite en effet se positionner sur ce sujet brûlant au coeur de l’actualité avec notamment des recommandations émises le 14 Mars dernier par France IA (« France Intelligence Artificielle », Stratégie nationale en Intelligence Artificielle) et pouvoir communiquer auprès de ses adhérents et militants en partageant le point de vue de différents experts du domaine. Plus de 250 personnes sont attendues pour ce colloque initial ; la presse française sera aussi au rendez-vous.
Après un débat introductif sur le thème « L’intelligence artificielle, source d’espérance et de progrès ? », Thierry Crespel, responsable commercial Francophone de Auriga interviendra à la table-ronde aux côtés de Régis Dos Santos, Président de la Fédération des métiers de la Finance et de la Banque / CFE-CGC, de Pierre Blanc fondateur de Athling et consultant ENSAM spécialisé dans le secteur bancaire et financier, de Pierre Richard consultant en stratégie chez Accenture, et de Mathieu Sebastien du Cabinet Roland Berger, animée par Jacques Henno, journaliste spécialiste des nouvelles technologies et animateur de France IA. Les différents intervenants débattront sur la thématique suivante « A quoi ressemblera la banque de demain ?».
Dans les métiers de la banque, les transformations induites par la mise en place de logiciels d’Intelligence Artificielle pour assister les conseillers sont en effet déjà palpables. La désertion des agences – parmi les moins de 50 ans, déjà près d’un français sur trois n’entre plus dans une agence qu’exceptionnellement (moins d’une fois par mois selon l’étude de décembre 2016 du comparateur meilleurbanque.com ) – remet en cause le rôle du conseiller bancaire qui se trouve de moins en moins sollicité. Pour conserver cette relation banque-client, certaines banques vont jusqu’à installer des chatbots , soit des robots/agents conversationnels automatiques, en guise de conseiller. De fait, les conseillers tels que nous les connaissons vont-ils disparaître ou être remplacés par ces robots de nouvelle génération en vue d’une relation client toujours plus optimale ?
Thierry Crespel expliquera, notamment, que grâce à l’apport de la technologie et des outils dotés de systèmes d’Intelligence artificielle mais aussi à la réorganisation complète des équipes et compétences du personnel présents en agence, les banques pourront offrir à leurs clients une expérience jusqu’alors inimaginable en agence. Le but étant, pour ces dernières, de renouer enfin avec leur vocation première de point de vente et redevenir le lieu privilégié pour des actions commerciales ciblées et efficaces. L’ensemble des services qualifiés « à faible valeur ajoutée » étant au fur et à mesure automatisés et relégués vers des espaces dédiés de libre-service ou de libre-service assisté, visant ainsi à décharger le personnel d’agence afin de le faire évoluer vers un rôle de conseil, de service personnalisé et de vente. Cette métamorphose implique nécessairement la transformation de la traditionnelle caisse ou guichet traitant les opérations dites « classiques ». D’un lieu entièrement dédié aux transactions, et opérations « à faible valeur ajoutée », l’agence devient un espace relationnel, où la relation banque-client évolue grâce à l’apport de la technologie.