La fin du cash pour bientôt ? Deutsche Bank n’est pas de cet avis. Dans son rapport tout juste publié en Janvier 2020 sur le futur des paiements « Part I. Cash: the Dinosaur Will Survive … For Now »[1], la banque va même plus loin en prédisant le déclin de la carte bancaire avant celle des espèces !
Avec 32 euros en moyenne dans la poche des consommateurs chaque jour, les espèces restent très ancrées dans les modes de consommation des Français. Ainsi, un tiers des sondés de différents pays dont des français considèrent l’argent liquide comme leur mode de paiement préféré et plus de la moitié pensent que l’argent liquide sera toujours présent.
Les français expliquent leur choix notamment par le fait que les espèces leur permettent de suivre plus facilement leurs dépenses au quotidien (à 44%), que ces dernières sont acceptées partout (44%) et qu’elles restent un moyen de paiement plus rapide (40%).
Néanmoins, toujours selon le rapport de la banque allemande, la digitalisation des moyens de paiement verrait la carte bancaire disparaitre au profit principalement du paiement mobile. Deutsche Bank prédit ainsi que les paiements mobiles représenteront en France, d’ici les cinq prochaines années, environ deux cinquièmes des achats en magasin, soit quasi huit fois plus que le niveau actuel[2]. Enfin, les monnaies virtuelles comme le bitcoin connaitront dans les années futures une grande croissance portées par les gouvernements, banques et entreprises notamment.
Pour Stefano Cipollone, responsable du développement commercial chez Auriga :
Les espèces, billets comme pièces de monnaie, font partie des habitudes de vie des consommateurs qui sont nés avec le cash. D’ailleurs, les pays qui ont voulu se tourner vers une société complètement sans cash telle que la Suède font actuellement marche arrière.
Avec la fermeture des agences bancaires, et par extension des automates bancaires, car souvent jugés par les banques pas assez rentables, l’accès aux cash est à ce jour menacé. Les banques ont tout intérêt à se concerter pour proposer de nouvelles solutions pour maintenir ce service cher aux consommateurs.
Parmi les solutions à l’étude, le développement de consortiums pour la mise en place d’un « parc d’automates partagé ». Il s’agirait notamment de solutions développées en marque blanche pour réduire les coûts d’exploitation grâce au partage du même emplacement et du même matériel pour différentes banques. Dans les zones rurales, un tel modèle pourrait permettre de garantir l’accès aux DAB tout en réduisant les coûts de gestion pour les banques.
L’étude est basée sur un échantillon mondial de 3 600 clients aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Chine, en Allemagne, en France et en Italie. Il est possible de télécharger cette étude au lien suivant : https://bit.ly/30YAws5
[1] The Future of Payments Part I. Cash: the Dinosaur Will Survive … For Now
[2] The Future of Payments Part II. Moving to Digital Wallets and the Extinction of Plastic Cards
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